Lettre d’information – juillet 2025

Prévoyance professionnelle – Retour au calme… premier semestre légèrement positif

En juin, les caisses de pension de l’échantillon UBS ont réalisé une performance moyenne de 0,05% après déduction des frais, variant entre -1,82% et 0,95% selon les caisses. Le rendement est de 1,15% depuis le début de l’année.

La performance moyenne des classes d’actifs a été majoritairement négative en juin. Mesurées en francs suisses, les classes d’actifs se sont classées dans l’ordre décroissant comme suit: les actions mondiales (1,56%), l’immobilier direct (0,2%), l’immobilier indirect (0,11%), les infrastructures (-0,18%), les obligations en devises étrangères (-0,43%), les obligations en CHF (-0,99%), private equity (-1,25%), les actions suisses (-1,66%), hedge funds (-1,78%).

Les investisseurs doivent continuer à s’attendre à une volatilité accrue en raison des tensions géopolitiques et des incertitudes entourant la politique commerciale et budgétaire. Le Chief Investment Office (CIO) d’UBS reste toutefois optimiste, car les récents développements dans le domaine du commerce témoignent d’une volonté commune d’éviter des guerres commerciales ouvertes et de rechercher des compromis. Par ailleurs, les chocs géopolitiques ont rarement eu des effets durables sur les marchés par le passé, tant que les chaînes d’approvisionnement restaient intactes. UBS s’attend, après le rallye boursier de mai et juin et compte tenu des incertitudes persistantes jusqu’à la fin de l’année, à des rendements modérés sur les marchés actions.

De plus, le rôle traditionnel du dollar américain en tant que « valeur refuge » lors de phases d’incertitude sur les marchés pourrait être de plus en plus remis en question. Les investisseurs devraient donc revoir l’allocation de leurs devises et convertir les excédents de dollars en d’autres monnaies telles que l’euro. Enfin, l’or demeure un élément clé pour diversifier les risques politiques.

Prévoyance professionnelle – Plus que jamais, les rendements élevés dépendent de la stratégie de placement

La stratégie de placement d’une caisse de pension est le levier décisif pour obtenir de meilleures rentes. En 2024, les caisses de pension suisses ont certes réalisé des rendements impressionnants de 90 milliards de francs suisses sur les marchés financiers. Mais le rapport «3ème cotisant: une question de stratégie de placement» publié par l’AMAS montre que des opportunités de rendement sont manquées et comment le rôle du 3ème cotisant dans la LPP pourrait être renforcé.

Le rendement net des placements – le «3ème cotisant» – est essentiel pour le financement de la prévoyance professionnelle LPP. Depuis 2004, plus de 600 milliards de francs suisses provenant des revenus des marchés financiers ont été injectés dans les actifs de prévoyance. Même si l’année 2024 a été globalement positive pour les investisseurs, les caisses de pension montrent clairement l’importance de la stratégie d’investissement pour le 3ème cotisant. «Le rendement ne tombe pas du ciel, il est le résultat d’une stratégie d’investissement mise en œuvre de manière cohérente», explique Adrian Schatzmann, directeur de l’Asset Management Association Switzerland (AMAS).

Ainsi, les caisses de pension ayant une allocation plus importante en actions et en placements alternatifs ont généralement obtenu de meilleurs rendements. Les performances globalement solides des caisses de pension s’accompagnent en outre de coûts plus faibles: la moyenne pondérée des frais de gestion de fortune s’établit à 0,41 % pour 2024, ce qui constitue un nouveau plus bas historique.

Le 3ème cotisant n’a donc pas fonctionné aussi bien partout et les rendements sont répartis de manière inégale : selon les données actuelles, les 10 % des caisses de pension les plus performantes ont réalisé un rendement de 10,8 % en 2024, tandis que les caisses les moins performantes n’ont atteint que 4,8 %. Les répercussions sur la rémunération des avoirs de vieillesse sont considérables, allant de 1,75 % à plus de 8 %. Si ces différences massives s’expliquent en partie par la capacité de risque variable des caisses de pension, de nombreuses caisses pourraient toutefois obtenir des résultats nettement meilleurs sans compromettre leur stabilité.

Une étude publiée début 2025 par l’AMAS et le cabinet de conseil wtw a montré que les caisses de pension suisses n’exploitent en moyenne qu’environ 70 % de leur capacité de risque. «Cela signifie qu’il serait possible d’obtenir un rendement plus élevé, dans l’intérêt des assurés », explique Michel Bossong, expert senior en prévoyance à l’AMAS. « Un rendement supplémentaire de 1 % par an peut se traduire par plusieurs dizaines de milliers de francs de rente supplémentaire – ce n’est pas un détail, mais un élément essentiel pour le système ».

Source : extraits du Handelszeitung

Dans le cadre de nos rapports d’appels d’offres, nous mentionnons les allocations stratégiques, les performances, les taux de couvertures, les taux de conversion et les intérêts crédités aux assurés sur une période de 10 ans. Vous pouvez ainsi avoir une vision globale de la stratégie de la fondation et choisir la solution qui correspond le mieux à vos attentes.

Prévoyance – vérifier la situation du concubin !

Nous savons que la situation des concubins est complexe en matière d’assurances sociales. Voici une brève description de la situation pour les couples non mariés :

1^er plier :

L’AVS ne reconnait pas le statut de concubin et aucune rente de veuve/veuf n’est versée

2^ème pilier :

Dans certaines caisses de pension, le concubin peut être reconnu comme bénéficiaire, mais à certaines conditions :

• Preuve de vie commune durable (souvent ≥ 5 ans) ou existence d’enfants communs.
• Déclaration écrite à la caisse de pension (il faut nommer le partenaire).
• Pas d’obligation légale générale : cela dépend du règlement de la caisse de pension de l’employeur.

Dans le cadre de nos mandats de gestion, nous vous informons si une telle annonce est exigée par votre caisse de pension et vous accompagnons dans la communication à vos employés.

3^ème pilier :

Il est également possible de désigner son concubin comme bénéficiaire si le concubinage a duré moins de cinq ans. À condition qu’il n’y ait pas d’époux/-se ni d’enfants, le partenaire de vie peut être désigné par testament comme bénéficiaire, et l’institution de prévoyance 3a informée en conséquence.

En résumé :

Prestations

Dernier point : clarifier aussi toujours l’incidence sur vos impôts. Suivant le canton, l’impôt sur les successions peut être très lourd pour les partenaires non mariés.