Les News

de Léman Risk & Consulting

 

Lettre d’information – mai 2024

Prévoyance professionnelle – Performance négative en avril, pénalisée par les actions suisses 

En avril, les caisses de pension de l’échantillon UBS ont réalisé une performance moyenne de -0,95% après déduction des frais, alors que celui du Crédit Suisse affiche une performance de -1.03%. Le rendement est de 3,06% depuis le début de l’année, respectivement de 3.13%.

Mesurées en franc suisse, les actions suisses (-2,52%) ont enregistré la plus faible performance, suivies des actions mondiales (-1,26%). Les obligations ont également affiché une performance négative, avec -0,24% pour celles en CHF et -0,59 % pour celles en devises étrangères. En revanche, la performance moyenne des placements alternatifs était positive, les hedge funds affichant la meilleure performance avec 2,02%. Le deuxième trimestre a commencé de manière instable pour les investisseurs. Non seulement les incertitudes géopolitiques ont refait surface, mais aussi les inquiétudes concernant la possibilité que les taux d’intérêt américains restent élevés plus longtemps. L’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a continué de signaler une augmentation de l’inflation, entraînant d’autres corrections des prévisions de baisse des taux directeurs.

Des doutes temporaires ont également surgi quant à la pérennité de la demande pour l’intelligence artificielle, mais ils se sont dissipés grâce aux solides résultats de plusieurs grandes entreprises technologiques américaines. Les investisseurs ont été encouragés dans la seconde moitié du mois par un solide début de la saison des résultats américains pour le premier trimestre.

Cyber – Les tentatives de cyberattaques ont presque doublé en un an en Suisse

L’Office fédéral de la cybersécurité alerte sur la vulnérabilité des systèmes informatiques en Suisse. Le pays est «attractif» pour les criminels, car on peut payer, note son directeur.

Rançongiciels ou hameçonnages par email, les tentatives d’escroquerie virtuelle ont presque doublé en un an. Les fraudes recourant à l’intelligence artificielle font également leur apparition. Un office fédéral tire la sonnette d’alarme: la Suisse est vulnérable, comme beaucoup d’autres pays. Signe de l’importance accrue de la thématique, l’ancien Centre national pour la cybersécurité, jusque-là rattaché au Département fédéral des finances, a été transformé au 1er janvier 2024 en Office fédéral de la cybersécurité (OFCS), rattaché au Département fédéral de la défense. Les systèmes informatiques restent très vulnérables. La capacité de réaction de l’économie, des autorités, du système éducatif et de la population est encore trop faible dans le cyberespace.

Dans la moyenne

Les signalements de cyberincidents impliquant des dommages augmentent en moyenne de 30% par an. En comparaison internationale, «la Suisse se situe dans la moyenne», selon Florian Schütz. Le pays est toutefois «attractif» pour les criminels, car on peut payer. Les lacunes actuelles permettent souvent aux cyberattaques d’aboutir, d’où des dommages économiques importants et un risque élevé de défaillance des infrastructures critiques nationales.

Hameçonnages en chaîne

Au deuxième semestre 2023, 30’331 cyberincidents ont été signalés, indique l’OFCS dans son rapport semestriel. Sur la même période en 2022, 16’951 cas avaient été enregistrés. Le nombre d’annonces d’hameçonnage est notamment en forte hausse. Il est passé de 2’179 à 5’536. L’OFCS mentionne en particulier l’hameçonnage «en chaîne». Les hameçonneurs piratent des boîtes mails et envoient ensuite des courriels à toutes les adresses enregistrées dans ces boîtes. Etant donné que les destinataires connaissent l’adresse électronique de l’expéditeur, il y a de fortes chances qu’ils tombent dans le piège. La messagerie du destinataire sera alors piratée à son tour et la liste de contacts utilisée comme précédemment.

Recours à l’IA

L’OFCS a également reçu un nombre croissant d’annonces concernant des tentatives de fraude recourant à l’intelligence artificielle (IA). Les annonces portaient entre autres sur des attaques de sextorsion avec des images générées par l’IA et sur des appels téléphoniques et des fraudes à l’investissement au nom de personnalités connues. Le nombre de signalements dans ce domaine est encore relativement faible. Mais il s’agit des premières tentatives d’exploration des possibilités d’utilisation criminelle de l’IA pour mener de futures cyberattaques, relève l’office. Les tentatives d’escroquerie signalées par les entreprises relèvent elles pour la plupart des catégories de «l’arnaque au président», avec 253 signalements (contre 190 annonces pour la même période en 2022), et de «la fraude à la facturation», avec 63 signalements (contre 45 en 2022). Ce type d’annonce a connu une légère augmentation. Les signalements d’attaques par rançongiciel contre des entreprises ont en revanche reculé, passant de 54 au cours du deuxième semestre 2022 à 42 pour la même période en 2023.

Source : ATS

Rappelons qu’une fois toutes les mesures de prévention mises en place, tant au niveau technologique (pare-feu, back-ups, tests d’intrusion, etc.) qu’humain (formation, sensibilisation, etc.), le risque résiduel peut être assurés. Les packages disponibles sur le marché comprennent la couverture des prétentions de tiers (RC), les propres dommages (matériels et frais de reconstitution, pertes d’exploitation, etc.) ainsi que de l’assistance (intervention immédiate, soutien légal, information, négociation, etc.).

Assurances sociales – le financement de la 13ème rente AVS passera par une hausse des cotisations salariales

La 13ème rente AVS sera versée une fois par an, elle doit entrer en vigueur en 2026. Son coût est estimé à 4,7 milliards de francs en 2030. Sans mesures supplémentaires, le fonds de l’AVS, qui est actuellement doté de 48 milliards de francs, sera dans le rouge dès 2027. Le résultat de répartition sera quant à lui en négatif dès 2026. Afin d’assurer les finances de l’AVS, le Conseil fédéral prévoit donc un financement supplémentaire dès 2026. Son financement sera assuré par une hausse des cotisations salariales et, éventuellement, une hausse de la TVA.

Deux options sont sur la table : d’un côté, une augmentation des cotisations salariales de 0,8 point de pourcentage; une variante qui rapporterait environ 3,8 milliards en 2023. De l’autre, une augmentation parallèle de ces cotisations (+0,5 point) et une hausse de la TVA de 0,4 point; cette variante rapporterait 2,4 milliards supplémentaires en cotisations salariales et 1,5 milliard en TVA (3,9 milliards au total).

En même temps, le Conseil fédéral a prévu de réduire la participation de la Confédération de 20,2 à 18,7% dès janvier 2026 et jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme. Pour compenser cette baisse, deux options sont envisagées. L’une est de puiser dans le fonds AVS qui diminuerait chaque année, l’autre est de dégager des recettes supplémentaires via les cotisations salariales et la TVA, ce qui engendrerait des recettes supplémentaires d’entre 900 millions et 1,2 milliard en 2030.

Toutes les variantes permettent d’assurer les capacités du fonds AVS autour de 100% jusqu’au début des années 2030. Le niveau baisse de manière plus importante dès le milieu des années 2030. En parallèle, le Conseil fédéral planche déjà sur la nouvelle réforme de l’AVS pour les années après 2030. Les défis financiers sont importants. D’une part, le nombre de retraités augmente plus rapidement que le nombre d’actifs, d’autre part, l’espérance de vie est en hausse et les rentes sont versées plus longtemps. Des mesures telles qu’un relèvement de l’âge de la retraite et d’autres possibilités de financement seront examinées dans le cadre de la nouvelle réforme.

Source : ATS

Assurances sociales – Le nombre de bénéficiaires de rentes de vieillesse a augmenté de 1.6 %

En décembre 2023, 2’546’000 personnes en Suisse ou à l’étranger ont perçu une rente de vieillesse et 218’000 une rente de survivant. Par rapport à l’année précédente, le nombre de bénéficiaires de rentes de vieillesse a augmenté de 1.6%, soit 41’000 personnes. Les cotisations des assurés représentaient 37.4 mias de francs en 2023. La Confédération, deuxième source de financement en importance, a versé 10.1 mias de francs. Le point de TVA prélevé en faveur de l’AVS a rapporté 3.2 mias de francs, selon la statistique de l’AVS 2023. Les recettes de 51.2 milliards ont dépassé les dépenses de 50 milliards. Depuis 2001, le nombre de bénéficiaires de rentes de vieillesse a augmenté de plus d’une fois et demie. La hausse est particulièrement marquée pour les rentes de vieillesse à l’étranger aux personnes étrangères, qui ont plus que doublé.

Assurances sociales – Les dépenses des prestations complémentaires (PC) ont augmenté de 4 % en 2023

En 2023, les dépenses au titre des prestations complémentaires (PC) ont augmenté de 4 % à 5.7 mias de francs, comme le montre la statistique des prestations complémentaires à l’AVS et à l’AI. La Confédération a pris en charge environ 33 % de ces coûts, le reste étant assumé par les cantons. 223’600 personnes ont touché une PC à l’assurance-vieillesse en décembre 2023, soit 4’500 personnes ou 2.1 % de plus que fin 2022. La part des personnes au bénéfice d’une rente de vieillesse qui dépendent des PC reste stable à 12.3 %.

122’900 personnes touchaient des PC à l’assurance invalidité fin 2023, soit 1.1 % de plus que l’année précédente. La part des bénéficiaires d’une rente AI qui perçoivent des PC a augmenté à environ 50.1 %. Les PC jouent un rôle important dans le financement des séjours en home. Fin 2023, 65’500 bénéficiaires de PC séjournaient dans un home. Un montant de 3’700 francs par mois en moyenne leur a été versé, ce qui est presque trois fois supérieur au montant touché par les bénéficiaires de PC vivant à domicile.

Prévoyance professionnelle – réforme LPP 21 – de quoi s’agit-il ?

Vous trouverez ci-dessous un très bon résumé des modifications qui seront soumises au peuple le 22 septembre prochain. Il est important de rappeler qu’il s’agit du minimum légal, de nombreuses entreprises ont choisi des plans offrant des prestations supérieures à leurs employés.

  1. Garantir le financement de la prévoyance professionnelle minimale

Le taux de conversion permet de convertir en rente le capital d’épargne individuel disponible au moment de la retraite (capital d’épargne x taux de conversion = rente de vieillesse). En raison de l’allongement de l’espérance de vie, le taux légal actuel de 6,80% est beaucoup trop élevé. Il doit donc être abaissé à 6%. L’abaissement du taux de conversion LPP garantit le financement de la prévoyance minimale légale. Sans cette mesure, nous assisterons à une redistribution des jeunes vers les seniors, une situation non souhaitée et contraire au système. En contrepartie, les cotisations d’épargne doivent être adaptées afin d’éviter une baisse des rentes (voir objectif 2); les rentes existantes restent dans tous les cas inchangées.

  1. Constituer davantage de capital d’épargne individuel.

Pour percevoir une rente suffisante à la retraite malgré un taux de conversion LPP plus bas, les personnes employées et les employeurs doivent épargner davantage de capital tout au long de la vie active. Pour ce faire, les cotisations d’épargne LPP sont augmentées et simplifiées: il n’y a désormais plus que deux échelons au lieu des quatre bonifications de vieillesse auparavant. Dans la tranche d’âge de 25 à 44 ans, on épargne 9% du salaire assuré; dans la tranche d’âge de 45 à 65 ans, ce chiffre est de 14%. Pour percevoir une rente suffisante à la retraite malgré un taux de conversion LPP plus bas, les personnes employées et les employeurs doivent épargner davantage de capital tout au long de la vie active. Pour ce faire, les cotisations d’épargne LPP sont augmentées et simplifiées: il n’y a désormais plus que deux échelons au lieu des quatre bonifications de vieillesse auparavant. Dans la tranche d’âge de 25 à 44 ans, on épargne 9% du salaire assuré; dans la tranche d’âge de 45 à 65 ans, ce chiffre est de 14%.

  1. Moderniser la prévoyance minimale

Aujourd’hui, les personnes employées à temps partiel et les personnes percevant de bas salaires ne sont pas suffisamment couvertes dans la prévoyance minimale légale. Deux mesures sont prévues pour remédier à cette situation. Premièrement, le seuil d’accès doit être abaissé à 19 845 francs. Ce seuil détermine le revenu à partir duquel une personne est obligatoirement assurée dans la caisse de pension. Deuxièmement, le montant de coordination doit désormais représenter 20% du salaire AVS. Il s’agit de la part du salaire qui n’est pas assurée dans la caisse de pensions, car elle est déjà couverte par l’AVS. Actuellement, le montant de coordination légal s’élève à 25 725 francs, quel que soit le taux d’occupation.

Grâce à ces mesures, les personnes employées à temps partiel, les personnes à bas revenus ou encore les personnes salariées ayant plusieurs employeurs seront beaucoup mieux assurées. Leur rente de vieillesse et leurs prestations en cas de décès ou d’invalidité augmentent en conséquence. En contrepartie, comme pour l’augmentation des cotisations d’épargne, le salaire mensuel net des personnes assurées diminue, car leurs cotisations et celles de leur employeur sont plus élevées.

  1. Mesures de compensation pour la génération de transition

L’augmentation des cotisations d’épargne (objectif 2) et la modernisation de la prévoyance minimale (objectif 3) ne produiront leurs effets qu’au fil des années, car il faut du temps pour épargner des capitaux supplémentaires. Par conséquent, près de la moitié des personnes assurées qui partiront à la retraite dans les 15 ans qui suivent l’entrée en vigueur de la réforme (génération de transition) doivent bénéficier de mesures de compensation. Ainsi, les personnes assurées qui n’auront pas eu le temps d’épargner suffisamment de capital supplémentaire profiteront elles aussi de la réforme. La mise en oeuvre de ces mesures implique une charge administrative pour les caisses de pensions et doit être financée par toutes les personnes assurées, qu’elles fassent partie ou non de la génération de transition.

Source : ASA, ASIP et Interpension

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