Lettre d’information – mars 2023

Prévoyance professionnelle – Les actions mondiales boostent la performance en février, les actions suisses sous-performent

En février, les caisses de pension de l’échantillon UBS ont réalisé une performance moyenne de 1,32% après déduction des frais alors que celles de l’indice Crédit Suisse ont réalisé un gain de 1.38 %. Le rendement s’élève à 1,83% depuis le début de l’année pour l’indice UBS, respectivement 1.95 % pour celui du Crédit Suisse.

La performance moyenne de toutes les classes d’actifs a été positive en février. Les actions mondiales ont réalisé les meilleurs résultats (6,03%), suivies des hedge funds (3,00%). Les plus faibles résultats ont été réalisé dans les placements directs dans l’immobilier (0,14%) et les obligations libellées en francs suisses (0,28%).

Prévoyance professionnelle – stratégie de placement et plan 1e

Une étude de VZ a comparé la prévoyance de base et la prévoyance complémentaire (1e) dans le cadre d’une étude qui montre entre autres comment les assurés et les entreprises exploitent les possibilités offertes en matière de prévoyance complémentaire. Quelques constats établis par cette étude : la plupart des assurés tirent profit de leur liberté de choix et optent pour une stratégie de placement avec au moins 45 % d’actions. Une personne sur trois choisit une part d’actions de 65 % minimum. La part d’actions est en moyenne nettement inférieure dans la prévoyance de base, autour de 30 %.

Près d’une personne sur trois effectue des rachats volontaires dans la prévoyance complémentaire, contre environ 8 % dans la prévoyance de base. Dans le cadre de la concurrence pour attirer du personnel qualifié, de nombreuses entreprises proposent des solutions 1^e comme prestations salariales accessoires, et paient par exemple des cotisations plus élevées que dans la prévoyance de base.

Une allocation stratégique autant axée sur la croissance justifie la mise en place d’un plan 1^e, ce qui n’est pas le cas lorsque les assurés choisissent des stratégie plus conservatrices et proches de leur plan de base. Rappelons l’intérêt évident de l’employeur à mettre en place de telles solutions, afin de réduire son risque et, pour les entreprises internationales soumises aux normes comptables IFRS ou US GAAP, ses engagements de prévoyance.

Assurances sociales – L’assurance-chômage recevra temporairement moins d’argent

La contribution de la Confédération à l’assurance-chômage (AC) doit être réduite de 250 mios de francs par an sur une période de 5 ans, entre 2025 et 2029. Elle pourra être mise en œuvre sans modifier les prestations, car le capital propre de l’AC est suffisamment élevé, selon le Conseil fédéral. Cette bonne situation financière est due aux contributions extraordinaires pour un montant de 16 mias de francs que la Confédération a versées à l’AC durant la pandémie. Ces contributions ont permis à l’AC de ne pas s’endetter malgré la forte augmentation des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail et d’éviter une hausses des cotisations. Si la situation sur le marché du travail reste favorable, le capital propre du fonds de compensation de l’AC va continuer d’augmenter ces prochaines années malgré la réduction de la contribution de la Confédération

Assurance accident – Les accidents de ski ont coûté près de 300 millions l’an dernier

Les accidents de ski ont coûté 291,6 millions de francs en 2023, soit 2,4% de plus que l’année précédente, selon une étude. Les coûts dépassent ainsi le niveau pré-pandémique. La hausse se confirme également pour les accidents de snowboard, avec une augmentation attendue de 5,5% des coûts, à 66,6 millions de francs. Ces chiffres se fondent sur la base de données de la SUVA. Les coûts des accidents s’expliquent par différents facteurs. Outre le nombre d’accidents, la complexification des prises en charge hospitalières liées aux accidents de sports d’hiver joue également un rôle. Il en découle en effet des reprises professionnelles plus tardives, faisant ainsi grimper la facture finale.

Blessures plus graves

La saison de ski est aussi marquée par une aggravation des blessures. Ce constat peut s’expliquer par le manque de neige sur les pistes, ce qui participe également à la hausse du coût final. Les 30-44 ans sont la tranche d’âge qui a généré les coûts d’accidents les plus élevés en 2023 (127,1 millions de francs). Les 15-29 ans suivent de près, avec 125,3 millions de frais occasionnés. A l’inverse, les pratiquants âgés de 45 à 59 ans et de plus de 60 ans, n’ont « pesé » respectivement que 91,3 et 14,3 millions.

Espérance de vie – Le recul lié au coronavirus a été sous-évalué

La pandémie de Covid-19 a eu pour conséquence un recul de l’espérance de vie supérieur aux estimations faites jusqu’à présent. En 2020 et 2021, l’espérance de vie moyenne mondiale a diminué de 1.6 année, selon une étude publiée dans la revue spécialisée «The Lancet». Pour cette étude, des centaines de scientifiques ont analysé les données de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), basé aux Etats-Unis. Durant les années 2020/2021, l’espérance de vie a ainsi diminué dans 84 % des 204 pays et territoires étudiés. Au cours des deux premières années de la pandémie, la surmortalité (c’est-à-dire l’écart entre le nombre de décès effectif et celui attendu en l’absence de pandémie) s’est élevée à 15.9 millions de décès dans le monde, selon l’étude IHME. Jusqu’à présent, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était basée sur un chiffre de surmortalité inférieur d’un million.

Société – Près de 60 % des Suisses soutiennent une personne atteinte d’une maladie psychique

Près de 60 % des adultes en Suisse ont déjà apporté un soutien actif à une personne de leur entourage atteinte d’une maladie psychique. Actuellement, on estime qu’environ 2.1 millions de personnes assument cette tâche. La majorité des personnes souffrant de troubles psychiques affirment que sans le soutien de leur entourage, elles auraient besoin d’une aide professionnelle supplémentaire. Pour les personnes aidantes, ce rôle est psychologiquement lourd, comme l’ont indiqué les trois quarts d’entre elles. Un peu plus de la moitié estime qu’il existe trop peu d’offres pour soutenir de manière adéquate l’entourage social les personnes malades. L’étude a été réalisée par l’institut de recherche Sotomo sur mandat de Stand by you, l’organisation faîtière des proches et des confidents de personnes souffrant de maladies psychiques.